Liste La gauche, écologique et solidaire
Notre marché va mal
Notre marché n’est pas le nôtre, c’est celui de la SOMAREP par délégation de service public. Cette « entreprise familiale centenaire » (label payant) est celle qui a fait les gros titres du Parisien, en raison de soupçons de racket à Argenteuil et Cergy, ou de son conflit avec la commune de Saint-Gratien.
C’est surtout cette entreprise qui fixe les tarifs (droit de place et de nettoyage…), et qui vient une nouvelle fois de les augmenter. Cette hausse de 6,87 % serait justifiée par l’inflation et le « coût du travail », alors que l’inflation a été de 4,9 % en 2023 (Insee). On peut se demander s’il ne faudrait pas plutôt s’inquiéter du coût de la vie et du pouvoir d’achat, ou de la réalité tout simplement, c’est-à-dire du nombre de places vacantes et de départs précoces (20 % des marchands sont partis en 2021).
Les rares animations coûteuses, le dimanche, cachent mal l’offre réduite du mardi, et le fait que les entreprises locales ne s’y retrouvent pas. Le seul producteur de fromages est parti, le seul brasseur également. Quant aux projets les plus engagés, vente en vrac de produits bio ou vente de bière importée par voilier, ils ne tiennent pas.
Notre marché n’a pas seulement une finalité commerciale, et le Maire l’a reconnu, mais aussi une finalité sociale car il sert à se retrouver. Mais il les perdra toutes si les tarifs restent dissuasifs, et si la majorité municipale ne se décide pas à lire les chiffres correctement, ou à écouter les Sannoisiens qui préfèrent le marché d’Ermont.
Nicolas Fleurier, Lola Rodriguez
Conseillers municipaux
Gauche écologique et solidaire
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